L’ONUDC (agence de l’ONU en charge de la lutte contre la drogue et la criminalité) vient de publier un rapport intitulé « Crime and Instability« . A partir d’exemples, le rapport est centré sur les organisations criminelles qui alimentent les insurrections et empêchent l’instauration de la paix.
En matière de production et de trafic de cocaïne, l’argent sale alimente des groupes armés comme les FARC, l’ELN, les gangs issus des AUC (paramilitaires) ou encore le Sentier Lumineux. Si la tendance semble à la baisse en Colombie, elle est en hausse au Pérou. Ce même trafic crée une instabilité politique et une forte corruption en Afrique de l’Ouest (notamment en Guinée et en Guinée-Bissau), même si la situation semble stable, voire en régression. Enfin en Amérique Centrale, le trafic de cocaïne vers les Etats-Unis alimente la corruption et la violence. Une situation qui semble empirer dans cette région.
Le trafic d’héroïne alimente également des groupes insurrectionnels voire terroristes dans le Croissant d’Or (Taliban, Mouvement Islamistes d’Ouzbékistan, Al-Qaida,…) et dans le Triangle d’Or (l’héroïne et les amphétamines permettent le financement de 16 groupes rebelles). Les deux situations semblent stables. En Europe du Sud-Est, le trafic d’héroïne entraîne une corruption importante et le financement de la violence ethnique, même si dans cette région, la situation semble stable voire en voie d’amélioration.
En Afrique Centrale, les trafics de minerais (notamment d’or et de cassitérite) financent plusieurs groupes rebelles (dont les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda, le Congrès National pour la Défense du Peuple et les « Patriotes Résistants Congolais »). Le trafic de cassitérite semble en baisse, contrairement aux trafics d’or, en augmentation.
Enfin, la piraterie au large de la Corne de l’Afrique permet à des groupes armés d’exister et à l’anarchie de se maintenir. En 2009, il y a eu 217 attaques de bateaux dans cette région, en forte augmentation.

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