Publication du rapport des services antidrogue italiens

Polizia di Stato | mai 2011

Le rapport 2010 de la Direction Centrale Antidrogue vient d’être publié.
En matière de saisies :
– cocaïne : 3.840,97 kg (-5,87% par rapport à 2009)
– héroïne : 943,70 kg (-16,32%)
– résine de cannabis : 20.140,5 kg (-0,84%)
– herbe de cannabis : 5.337,18 kg (-34,09%)
– Plants de cannabis : 71.988
– Drogues de synthèse : 74.606 doses
– Khat : 662,743 kg
– Cannabis de synthèse : 30,034 kg
– Méthadone : 14,11 kg, 50 litres et 2.042 doses
– Opium : 5,99 kg
Il y a eu 39.053 arrestations pour trafic (+7,12%), à 69,26% des italiens.
Le trafic de cocaïne est principalement contrôlé par la ‘Ndrangheta, la Camorra, les réseaux albanais, colombiens, dominicains, marocains et espagnols.
Le trafic d’héroïne est principalement contrôlé par Cosa Nostra, la Camorra, les organisations mafieuses des Pouilles, les groupes albanais, tunisiens et marocains.
Le trafic de cannabis est principalement contrôlé par Cosa Nostra, les organisations mafieuses des Pouilles, la pègre romaine, les groupes marocains, tunisiens, espagnols et albanais.
Les organisations maghrébines (surtout marocaines et tunisiennes) sont surtout présents dans le trafic de cannabis, mais aussi de plus en plus dans les drogues dites dures. On assiste à une collaboration croissante entre réseaux marocains et albanais. Les réseaux marocains sont surtout présents en Lombardie, Toscanie, Emilie-Romagne et Vénétie ; les réseaux tunisiens en Vénétie, Emilie-Romagne et Lombardie.
Les groupes albanais sont surtout impliqués dans le trafic d’héroïne en Lombardie, Ombrie et Toscane. Longtemps subordonnés aux organisations mafieuses des Pouilles, il semble que ce soit désormais l’inverse. On constate une connexion croissante avec les groupes criminels roumains, dans le trafic de drogue et aussi dans le trafic d’êtres humains. Les criminels roumains, traditionnellement impliqués dans les vols et les cambriolages, sont désormais passés à la gestion d’affaires plus rémunératrices, comme le trafic de drogues (surtout cocaïne et héroïne), le racket sur l’immigration et le proxénétisme (concurrençant ainsi les réseaux albanais).
Les réseaux africains sont surtout nigérians (dans le proxénétisme et la cocaïne, au Piémont, Vénétie et Emilie-Romagne), mais aussi sénégalais (dans la cocaïne).

Voir le rapport : Première Partie (trafic international), Deuxième Partie (trafic national), détails par régions (1 et 2) et activités du service.

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