L’unité spéciale de lutte contre le crime organisé (UOOZ) de la police tchèque a publié son rapport pour l’année 2010. Quelques enseignements :
– en matière de prostitution, les victimes viennent surtout de Russie, de Slovaquie et d’Ukraine et on note une augmentation des prostituées nigérianes (avec visas touristiques délivrés en Italie ou en Espagne). Par contre, les femmes tchèques sont exploitées en Autriche, en Allemagne et en Suisse ;
– les policiers tchèques ont observé des recrutements de sans-abris et de personnes socialement défavorisés pour des fraudes aux prestations sociales au Royaume-Uni ;
– en matière de trafic de migrants, il y a une baisse des immigrés clandestins en provenance des pays de l’ex-URSS mais une augmentation des immigrés nigérians et vietnamiens ;
– les organisations criminelles les plus présentes sur le territoire tchèque sont le Milieu tchèque traditionnel, les groupes russophones (principalement ukrainiens et géorgiens) et le crime organisé vietnamien. On retrouve ces derniers dans des affaires de contrebande, de production de marijuana et de drogues de synthèse et dans le racket de la communauté. Les commerçants doivent verser jusqu’à 40% de leurs revenus à des gros bras, appelés « Bo doi » (soldats).

Voir le rapport ici (en tchèque)