Publication du rapport des services antidrogue italiens

Polizia di Stato | Juin 2012

Le rapport 2011 de la Direction Centrale Antidrogue vient d’être publié.
En matière de saisies (39.359,57 kg, en augmentation de 25,94% par rapport à 2010) :
– cocaïne : 6.346,30 kg (+65,12% par rapport à 2010)
– héroïne : 810,928 kg (-14,09%)
– résine de cannabis : 20.257,564 kg (+0,22%)
– herbe de cannabis : 10.907,883 kg (+98,15%)
– plants de cannabis : 1.008.228 plants (+1.290%)
– amphétamine : 23,41 kg (+102,5%)
– khat : 866,903 kg
– benzodiazépine : 61 kg
– GBL : 13,21 kg et 43,75 litres
– kétamine : 13,04 kg et 2,24 litres.
Il y a eu 36.796 arrestations pour trafic, à 65,63% des italiens. Les 12.648 étrangers sont surtout des marocains (26% du total des étrangers arrêtés, surtout impliqués dans la résine de cannabis et implantés dans le nord de l’Italie), des tunisiens (18,7% du total, implantés dans le nord et actifs dans le trafic de résine de cannabis) et des albanais (13,4%, implantés dans le nord, les Marches et les Pouilles, actifs dans le trafic d’héroïne et de cocaïne, en joint-venture avec des réseaux turcs, bulgares et roumains).
Les prix en gros : 39.000 euros le kg de cocaïne / 22.400 euros le kg d’héroïne brune / 34.500 euros le kg d’héroïne blanche / 2.200 euros le kg de résine de cannabis / 1.360 euros le kg d’herbe de cannabis.
Le trafic de cocaïne est principalement contrôlé par la ‘Ndrangheta, la Camorra, les réseaux albanais, colombiens, dominicains, marocains et espagnols.
Le trafic d’héroïne est principalement contrôlé par Cosa Nostra, les organisations mafieuses des Pouilles, la Camorra, les groupes albanais, tunisiens et marocains.
Le trafic de cannabis est principalement contrôlé par la pègre romaine, les organisations mafieuses des Pouilles, Cosa Nostra, les groupes marocains, tunisiens, espagnols et albanais.
La Cosa Nostra semble moins impliqué dans le trafic local de stupéfiants : elle préfère déléguer et toucher un pourcentage. Les mafieux siciliens s’impliquent cependant de plus en plus dans les trafics internationaux, profitant de leur « carnet d’adresses » au niveau mondial. En plus, leurs activités de racket et de piratage d’appels d’offres sont touchées en Sicile et les mafieux se tournent donc vers d’autres types de revenus. Les cultures de cannabis contrôlées par les clans siciliens sont également en augmentation.
La ‘Ndrangheta reste un acteur incontournable du trafic de cocaïne en Italie. Les mafieux calabrais ont désormais tendance à importer directement la marchandise en Italie, sans la faire transiter par les Pays-Bas et l’Espagne. Ils profitent pour cela de plusieurs ports italiens, notamment le principal hub de containers en Méditerranée, le port de Gioia Tauro, situé en pleine Calabre. Ce port est également une voie d’entrée des produits asiatiques en Italie et les analystes craignent, à terme, l’implication de la ‘Ndrangheta dans le trafic d’héroïne et de drogues de synthèse produites en Asie.

Voir le rapport : Première Partie (trafic international), Deuxième Partie (trafic national) et activités du service.

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