La police fédérale suisse vient de publier son rapport pour l’année 2011. Quelques enseignements :
– crime organisé italien : il s’agit surtout de la ‘Ndrangheta, implantée essentiellement dans les cantons frontaliers et active dans le trafic de stupéfiants, d’armes et le blanchiment ;
– crime organisé de l’ex CEI : il s’agit essentiellement de groupes organisés de voleurs géorgiens, agissant pour le compte d’organisations mafieuses. Des activités de blanchiment dans l’immobilier par des groupes russes ont été détectées ;
– crime organisé albanais : ils dominent le marché de l’héroïne et sont impliqués, dans une moindre mesure, dans le trafic de cannabis et de cocaïne, ainsi que dans le trafic de migrants, le blanchiment et l’escroquerie ;
– Le marché est dominé par les clans nigérians, avec également une implication de groupes criminels de République Dominicaine. Le renforcement des contrôles aux frontières a entraîné une augmentation des « salaires » des mules (de plus en plus recrutés en Europe), estimés désormais entre 1.500 et 3.000 euros le passage. En plus des vols directs vers la Suisse, les passeurs utilisent la voie routière depuis l’Espagne ou le train depuis les Pays-Bas ;
– le marché de l’héroïne connaît une raréfaction, temporaire, dans certaines villes ;
– le cannabis est surtout produit localement avec une production estimée entre 22 et 37 tonnes par an. On constate une légère baisse de la consommation ;
– en matière de traite des êtres humains, les prostituées viennent principalement de Hongrie, de Bulgarie, de Roumanie (les proxénètes sont en général des Roms de ces pays), du Brésil, de Thaïlande et d’Afrique de l’Ouest ;
– les migrants clandestins viennent du Kosovo, d’Afghanistan, du Pakistan, de Somalie, d’Irak, de Syrie, d’Iran et du Sri Lanka.

Voir le rapport ici