Le NGIC (National Gang Intelligence Center) vient de publier son rapport pour l’année 2013. Quelques enseignements :
– sur le total des gangs, 88% sont des gangs de rue, 9,5% des gangs de prison et 2,5% des gangs de motards.
– ils sont surtout impliqués dans des affaires de stupéfiants mais aussi de plus en plus dans des activités jugées moins risquées (proxénétisme, fraude fiscale, contrefaçon, extorsion).
– la diffusion des gangs sur le territoire américain est notamment due aux transferts carcéraux des leaders de gang. Ils ordonnent à leurs subordonnés de s’installer à proximité de leurs prisons.
– le principal problème identifié par les forces de l’ordre est le gang de quartier (ou NBG, neighborhood-based gang, qui n’a pas d’influence au-delà de ce quartier), parfois sous tutelle de gans nationaux (essentiellement les Bloods, mais aussi les Crips, Gangster Disciples, Latin Kings, MS-13 et Sureños).
– 157 membres identifiés du gang de prison Mexican Mafia (à 99% incarcérés) contrôlent plus de 100.000 membres des gangs de rue Sureños.
– selon les services de police, les gangs les plus problématiques sont les NBG (54%), les gangs de niveau national (26%), les gangs de motards (11%) et les gangs de prison (9%).
– les gangs de motards qui posent problème sont à plus de 71% les Hells Angels, les Outlaws, les Bandidos, les Pagans et les Iron Horsemen.
– 23% des services de police ont noté une alliance entre les gangs et les Cartels mexicains. Il existe aussi des alliances avec les organisations criminelles des Caraïbes (dominicains, haïtiens et jamaïcains), d’Asie et de Russie.
– 54 gangs sont présents dans l’armée américaine, notamment les Bloods, les Crips, la Folk Nation, les Gangster Disciples, les Latin Kings, la MS-13, les Sureños, l’Aryan Brotherhood, les Bandidos, les Hells Angels, les Outlaws, les Pagans et les Vagos. Certains gangs encouragent leurs membres sans casier judiciaire d’intégrer l’armée pour avoir une expérience en armes et en combat.
– le nombre des femmes augmente dans les gangs où elles ont un rôle de plus en plus actif. Ils existent également des gangs uniquement féminins (souvent issus d’autres gangs) en Alabama, en Californie et dans l’Etat de New York.
– 18% des services de police ont noté un lien entre des gangs et des mouvements extrémistes (séparatistes noirs ou suprématistes blancs).

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