Le Mouvement du Nid et le cabinet Psytel viennent de publier l’étude « ProstCost » destinée à évaluer le coût économique et social de la prostitution en France. Il y aurait entre 30.000 et 44.000 prostitués en France, à 85% des femmes. 62% exercent leur activité sur Internet, 30% dans la rue et 8% dans des lieux précis (bars à hôtesses, salon de massage,…). Chaque année, les clients dépenseraient 3,2 milliards d’euros, ce qui expliquerait l’intérêt du milieu criminel (400 à 500 condamnations par an pour proxénétisme).
L’activité prostitutionnelle coûterait annuellement 1,6 milliard d’euros à la France :
– 833 millions d’euros de manque à gagner fiscal ;
– 311 millions en coûts humains (surmortalité, violences,…) ;
– 306 millions en coûts des conséquences sociales indirectes (homicides, suicides, placements des enfants,…) ;
– 58 millions en coûts des conséquences sociales directes ;
– 86 millions en coûts de santé directs ;
– 35 millions en coûts directs non médicaux (police, justice, prison).
Les aides accordées aux associations pour la prévention de la prostitution et l’insertion des anciennes prostituées se montent à 65 euros par an et par prostituée. Les personnes se livrant à la prostitution consomment 4,5 fois plus de somnifères que la population générale ; leur taux de suicide est 12 fois plus important que dans la population générale ; le taux de viol est 6 fois plus important et 51% des personnes prostituées ont déclaré avoir subi des violences physiques dans les 12 derniers mois.

Voir les calculs ici (mot de passe : mdnpsp)