InSight Crime et l’Asociacion para una socieda mas justa viennent de publier une étude sur les gangs du Honduras, le Barrio 18 et la MS 13. Le nombre estimé des membres de gangs va, selon les sources, de 5.000 à 36.000 personnes. Si en théorie ces gangs sont très hiérarchisés, en réalité leur organisation est plutôt horizontal avec, surtout pour le Barrio 18, une large autonomie pour les leaders locaux.
Le Barrio 18 est très impliqué dans l’extorsion et est même dépendant de ce type de revenus. La population, constamment rackettée, a donc une très mauvaise image du Barrio 18, contrairement à la MS 13 qui rejette le racket local. Par contre, la MS 13 est très impliqué dans le deal de rue mais le Barrio 18 cherche à s’implanter plus en avant dans ce domaine, ce qui entraînent des violences entre les 2 gangs. Le secteur du transport public de Tegucigalpa est largement racketté par les gangs (avec parfois l’implication de policiers) : cette activité prédatrice rapporterait plus de 2,5 millions de dollars par an.
Malgré la réputation de violence du Barrio 18, les statistiques des homicides ne marquent pas vraiment de différence entre les zones sous contrôle de la MS 13 avec celles du Barrio 18. Cependant, le Barrio 18 a une politique d’affrontement avec les forces de l’ordre, contrairement à la MS 13 qui a donc une possibilité de corruption plus importante.

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