Europol vient de publier son rapport « Serious and Organized Crime Threat Assessment » pour l’année 2017. L’organisation policière européenne a identifié plus de 5.000 groupes de criminalité organisée au sein de l’Union Européenne, composés de 180 nationalités différentes. 70% de ces groupes sont actifs dans plus de 3 pays. 45% de ces groupes ont plus d’une activité criminelle. Le rapport s’attarde sur 3 secteurs qui facilitent l’ensemble des activités illégales : la fraude documentaire, la fourniture de biens et de services en ligne et le blanchiment. Le marché des stupéfiants reste le premier marché criminel dans l’Union Européenne, avec des profits annuels estimés à 24 milliards d’euros. Plus de 35% des groupes criminels sont impliqués dans des trafics de stupéfiants ; 75% des groupes impliqués dans le trafic de drogue sont actifs dans plus d’un seul type de stupéfiants et 65% sont impliqués dans d’autres activités illégales. Dans les 5 dernières années, les services répressifs ont détecté 419 nouvelles drogues de synthèse. Il s’agit là d’une des tendances principales en matière de stupéfiants, de même que le recours au trafic en ligne, l’utilisation des nouvelles technologies pour maximiser les productions illégales. Europol s’inquiète aussi des risques liés aux déchets toxiques émanant des production de synthèse, et du rôle de la Libye comme zone de transit de la résine de cannabis destinée au marché européen.

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