Rapport d'Interpol sur les crimes environnementaux

Interpol | Septembre 2018

Un rapport d’Interpol (« L’Atlas mondial des flux financiers illicites ») soutient que les revenus issus des crimes environnementaux permettent de financer les groupes rebelles, les mouvements terroristes et les organisations criminelles. Ces activités devanceraient la drogue comme source de financement. L’exploitation et la taxation illégale de l’or, des minerais, de diamants, de bois, du pétrole, de bêtes sauvages et d’autres ressources naturelles représentent environ 27 milliards d’euros (31,5 milliards de dollars). Ces crimes environnementaux représenteraient 38% des revenus des groupes armés non-étatiques engagés dans des conflits. Leur deuxième source de revenus (28 %) est le trafic de drogues, 26 % sont constitués par les taxes illégales, les extorsions, les pillages, seulement 3 % par les donations extérieures, 3 % par les enlèvements contre rançon, 1% par l’exploitation du charbon et 1% par le trafic d’antiquités.
Quelques exemples sont donnés :
– en 2017, les 40.000 membres des Taliban obtenaient entre 75 et 95 millions de dollars du racket de la drogue, des terres et des produits agricoles ;
– à la mi-2017; l’Etat Islamique dégageait 10 millions de dollars en ressources illégales, soit 2% de ce que le groupe touchait en 2014 ;
– Les ressources d’Al-Qaeda en Syrie seraient de 18 à 35 dollars et de 5 à 35 millions de dollars dans le Sahel : racket, donations, enlèvements contre rançons, contrebande de cigarettes de contrefaçon, trafic de drogues,… ;
– Al-Shabaab disposerait de 20 millions de dollars : la moitié du commerce de charbon, et l’autre du racket ;
– Boko Haram tirerait 5 à 10 millions de dollars, essentiellement du racket, des braquages de banque, des donations et des enlèvements contre rançons.

Voir le rapport ici

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