Durant six mois, sur demande de la municipalité d’Amsterdam, un universitaire et un journaliste d’investigation ont enquêté sur l’influence de l’argent de la drogue dans la ville néerlandaise. Le rapport, intitulé « Les dessous d’Amsterdam », dresse le constat des énormes problèmes que rencontre la ville pour gérer cette criminalité et ses conséquences. L’étude des eaux usées permet d’estimer la consommation annuelle de cocaïne à Amsterdam à 75 millions d’euros, à laquelle faut rajouter le marché du cannabis (légal et illégal) soit 300 millions d’euros par an. Cet argent est blanchi dans l’immobilier, le commerce et la restauration. Sans compter la violence des criminels qui utilisent de plus en plus de grenades à main (notamment contre des cafés ou des bars à chicha) : 6 grenades ont été retrouvées à Amsterdam en 2017, 18 en 2018 et 5 depuis le début de l’année 2019.
Ce constat ayant été fait, la ville d’Amsterdam appelle à la mobilisation et la coopération des citoyens, des fonctionnaires, des entrepreneurs, des associations, de la police, du Parquet et du fisc. La municipalité a lancé un programme contre la drogue et de nouvelles mesures devraient être prises contre les armes à feu très prochainement. Des formations pour identifier l’argent sale dans l’immobilier ont été proposé depuis avril et les commerce de luxe ont désormais l’obligation de signaler toute transaction en liquide de plus de 3.000 euros.
Il s’agit donc la d’une démarche très volontariste de la Mairie d’Amsterdam…

Trouver le rapport ici (en néerlandais)