Publication du rapport 2019 de l’OICS

OICS | Février 2020

L’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS) vient de publier son rapport pour l’année 2019. Quelques enseignements :

– Afrique : les saisies record effectuées dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest indiquent que le trafic de cocaïne d’Amérique du Sud vers l’Europe reste important ; le trafic d’héroïne s’accroît dans les pays africains riverains de l’Océan Indien ; la culture du cannabis continue de poser problème aux pays de toute la région ; le trafic de tramadol reste élevé et leur abus prend des dimensions considérables, surtout en Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre.

– Amérique Centrale et Caraïbes : continuent d’être exploitées par des bandes locales et des organisations criminelles internationales comme zone de transit et de transbordement des drogues en provenance d’Amérique du Sud et destinées aux marchés de consommation nord-américains et européens ; l’intensification de la concurrence a fait grimper le niveau de violence dans une sous-région considérée comme l’une des plus violentes au monde ; l’usage de drogues illicites, en particulier de cannabis, semble augmenter dans tous les pays de la sous-région.

– Amérique du Nord : la crise des opioïdes demeure un sujet de préoccupation, malgré la légère baisse du nombre de décès par surdose ; on constate une augmentation de l’usage de méthamphétamine au Canada.

– Amérique du Sud : la zone est à l’origine de l’ensemble de la production mondiale de feuille de coca, de pâte-base de cocaïne et de chlorhydrate de cocaïne ; elle produit aussi du cannabis destiné aux pays de la région et au trafic vers d’autres destinations et elle est, dans une bien moindre mesure, une zone de culture du pavot à opium ; on constate une très légère baisse des cultures de coca mais une augmentation de la production de cocaïne.

– Asie de l’Est et du Sud-Est : l’expansion de la fabrication, du trafic et de l’usage illicites de drogues de synthèse, en particulier de méthamphétamine, est restée une source de vives préoccupations pour cette région.

– Asie du Sud : les saisies de comprimés de méthamphétamine augmentent à un rythme alarmant dans la région, en particulier au Bangladesh ; les drogues de synthèse remplacent désormais les drogues naturelles ; les progrès rapides de l’accès à Internet et de l’infrastructure des technologies de l’information et des communications ont favorisé le trafic de drogues en ligne.

– Asie occidentale : l’Afghanistan est le pays où se trouve la grande majorité de la culture illicite de pavot à opium et de la production d’opium du monde, mais également l’une des principales sources mondiales de résine de cannabis ; le trafic de drogues synthétiques continue d’augmenter sur le territoire afghan ; la route des Balkans, qui traverse la République islamique d’Iran, la Turquie et les pays des Balkans avant d’atteindre les marchés d’Europe, reste le principal axe du trafic d’opiacés en provenance d’Afghanistan  ; plusieurs ramifications de la route des Balkans ont pris de l’importance, notamment celles qui transitent par la République arabe syrienne, l’Irak et les pays du Caucase du Sud ;  le trafic de captagon a continué de toucher le Moyen-Orient.

– Europe : l’augmentation massive de la disponibilité de cocaïne très pure, qui touche maintenant jusqu’à l’Europe orientale, semble avoir rendu le prix de cette substance abordable.

– Océanie : dans les îles du Pacifique, le trafic de drogues telles que la méthamphétamine est une source de préoccupation croissante.

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