Eurojust, l’agence judiciaire européenne, a publié un rapport sur la production de drogues de synthèse en Europe, un marché estimé à 30 milliards d’euros, en forte croissance. Les criminels auraient intensifié l’utilisation du « Darknet » et des communications cryptées pour la vente des produits de synthèse. Les affaires de trafic transfrontalier de stupéfiants ont presque doublé entre 2016 et 2020, atteignant 562 cas, dont un tiers pour les drogues de synthèse. Les trafiquants utilisent souvent des failles juridiques sur la composition chimique des drogues de synthèse pour rendre difficile la preuve qu’ils vendent quelque chose d’illégal, un « obstacle aux poursuites » selon Eurojust. L’agence appelle à une meilleure coordination des poursuites en matière de cybercriminalité, à une augmentation des enquêtes financières, à la saisie des avoirs criminels et à une meilleure coopération avec les pays extérieurs à l’Union Européenne.

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