Selon un rapport de l’ONG « Global Financial Initiative » de Washington (Extortion in the Northern Triangle of Central America: After the Money), le montant des extorsions dans la zone Guatemala/Honduras/Salvador se monterait à plus d’un milliard de dollars par an (entre 1.144 et 1.236 millions de dollars). Les activités de racket, surtout perpétrées par les gangs MS13 et Barrio 18, semblent être en augmentation depuis plusieurs années dans la région.
Au Honduras, l’industrie des transports (bus, taxi,…) est sous pression, avec plus de 40 employés tués au cours de l’année 2022. Au Salvador et au Guatemala, les extorsions se font depuis les prisons contrôlées par les gangs. Ainsi, au Guatemala, 9 tentatives d’extorsion sur 10 se font depuis les prisons (et près de la moitié, d’une SEULE prison…), via le téléphone ou Internet. Par ailleurs, les fonctionnaires corrompus de ces états se livrent également à des extorsions. La lutte contre le racket est également ralentie par cette corruption, mais aussi la crainte des représailles des gangs. Les victimes d’extorsions hésitent à porter plainte par crainte de la « fuite » de leurs déclarations.
Selon le rapport : « L’extorsion cause des dommages importants aux individus, aux communautés et aux entreprises en endommageant les réseaux sociaux, en limitant la croissance économique, en sapant la confiance dans les institutions et en provoquant des déplacements« .

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