Publication du rapport semestriel de la Direction AntiMafia italienne
Repubblica - Italie | 01.10.22La DIA (Direction des Enquêtes AntiMafia) vient de publier son rapport semestriel pour la deuxième partie de l’année 2021. Le rapport confirme que les mafias italiennes ont de moins en moins recours à des manifestations de violence, visant plutôt à l’infiltration de l’économie dans l’objectif de capter une partie des fonds publics du PNR italien (Programme National de Réformes). Les clans ont donc investi le secteur de l’entrepreneuriat légal, notamment dans les domaines les plus touchés par la crise économique.
Pour la Camorra : il n’y a quasiment plus de Camorra fragmentée et en conflit constant. Il existe désormais un véritable système reposant sur des niveaux décisionnels complexes, et d’une structure criminelle sur le territoire, avec une direction de gestion et de coordination des groupes subordonnés. Les principales fédérations camorristes se transforment en véritables holding commerciales. A côté, existent encore des « petits gangs », une « Camorra des ruelles », se disputant le contrôle des activités de racket et de revente de drogue.
Pour Cosa Nostra : Le racket, les jeux et le trafic de drogue restent ses principales sources de revenus, mais les efforts d’infiltration du tissu économique ne montrent aucun signe de ralentissement. Malgré les opérations et les arrestations de haut niveau, la mafia sicilienne continuent de se réorganiser. Les forces de l’ordre poursuivent leur travail sur les grands massacres du début des années 1990 (assassinats des juges Falcone et Borsellino ; attentats des années 1993 et 1994) pour en définir les véritables objectifs et commanditaires de cette « mafia-terroriste ».
Pour la ‘Ndrangheta : en Calabre, elle a la réputation d’une « mafia silencieuse » mais reste un des leaders (notamment en agissant comme intermédiaire) du trafic de cocaïne au niveau européen, tout en apportant leur « aide » aux entrepreneurs en manque de liquidité. Longtemps imperméable au phénomène des repentis (du fait de la forte connotation familiale de l’organisation des ‘ndrine), on constate désormais qu’il y a de plus en plus de membres qui décident de collaborer avec les autorités.
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