Étude sur les trafics de médicaments dans le Sahel

ONUDC | Février 2023

L’ONUDC (Office des Nations-Unies contre les drogues et le crime) vient de publier une étude sur le trafic de produits médicaux dans le Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). Entre janvier 2017 et décembre 2021, il y a eu plus de 605 tonnes de médicaments saisis dans l’ensemble de l’ouest africain. On estime que les médicaments sous-dosés ou contrefaits représentent de 19 à 50% du marché au Sahel. 40% des produits médicamenteux trafiqués ont été trouvés dans la chaîne légale de distribution, laissant supposer une corruption dans les services officiels.
Faute de structures locales de production, l’Afrique sub-saharienne doit importer 70 à 90% de ses médicaments (notamment de France, de Belgique, d’Inde et de Chine, mais aussi d’Afrique du Nord et du Golfe de Guinée), provoquant de nombreux vols et/ou détournements. Les principaux ports d’entrée des médicaments trafiqués en Afrique de l’Ouest sont : Conakry (Guinée), Tema (Ghana), Lomé (Togo), Cotonou (Bénin) et Apapa (Nigeria). En plus petites quantités, ils arrivent également par fret aérien ou par des « mules ». Ils sont ensuite acheminés au Sahara par bus, camions ou voitures.
Les acteurs du trafic sont principalement des opportunistes : employés des sociétés pharmaceutiques, fonctionnaires, agents des services répressifs, fonctionnaires des services de santé, vendeurs de rue,… Les groupes armés et terroristes sont également impliqués dans le trafic, essentiellement en prennent des « taxes » sur les routes d’approvisionnement.

Voir l’étude ici

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