Étude sur la criminalité autour du parc Kruger en Afrique du Sud
Publié le 17.04.23ENACT, projet de lutte contre le crime organisé en Afrique (notamment financé par l’Union Européenne), a publié une étude intitulée Landscape of Fear – Crime, corruption and murder in greater Kruger. Il s’agit d’une analyse sur les activités criminelles dans et autour du parc naturel Kruger (est de l’Afrique du Sud, à la frontière avec le Mozambique). Ce parc, sans doute un des plus connus du monde, couvre une zone de 19.200 km², faisant travailler 2.500 personnes (dont 400 Rangers) directement et 4.500 indirectement. Kruger accueille 500 espèces d’oiseaux, 145 de mammifères et 336 d’arbres. 2,9 millions de personnes habitent à proximité directe du parc (moins de 50 kilomètres).
Le principal problème est bien sur le trafic d’espèces protégées et notamment de cornes de rhinocéros. Entre 2011 et 2020, le parc a perdu 75% de ses rhinocéros blancs (de 10.621 à 2.607 individus) ; entre 2013 et 2020, le nombre de rhinocéros noirs est passé de 415 à 202. Le rapport dénonce la corruption des employés du parc : issus principalement de la région et habitants à proximité, avec leurs familles, ils sont soumis à la pression des gangs criminels.
A côté de cette activités, se sont développées les affaires plus large de corruption (avec la présence d’éléments corrompus du parti de l’ANC, au pouvoir), d’enlèvements, de braquages de transport de fonds, d’attaques de banque et de distributeur de billets, d’extorsion, de mines illégales (notamment d’or),…
On note également des affaires de meurtres : notamment celui du Lieutenant-Colonel Leroy Bruwer, en charge de plusieurs enquêtes sur des réseaux de braconnage, en mars 2020 ; ou encore celui de l’officier des Rangers Anron Mzimba en juillet 2022.
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