Trafic de drogues : des cellules logistiques implantées au Portugal
Publico - Portugal | 01.04.23Selon le rapport annuel sur la sécurité intérieure, le Portugal a été utilisé par des criminels brésiliens, britanniques et italiens pour le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et comme lieu de repli. Le pays, son territoire et ses eaux, est devenu un point de transit des stupéfiants pour le marché européen. Le renforcement des contrôles dans d’autres pays (Pays-Bas, Belgique,…) a redynamisé la route ibérique du trafic de cocaïne, en plus des relations privilégiées qu’entretient le Portugal avec le Brésil, plate-forme de transit pour le départ des cargaisons. Le rapport mentionne que des structures criminelles ont été détectées, notamment dédiées au trafic de haschisch et de cocaïne : des réseaux « hautement organisées, ainsi que possédant un haut potentiel technologique et une forte capacité financière ». Ils disposent de cellules de soutien logistique sur le sol portugais ou bénéficient du soutien de prestataires de services individuels. Les régions de l’Algarve et la côte vicentine (au sud du pays) sont logiquement les plus concernées par le trafic de résine de cannabis. Les organisations criminelles basées en Espagne ont utilisé différents endroits sur le territoire portugais pour le stockage et la mise à l’eau de bateaux à grande vitesse utilisés dans le transport de stupéfiants. L’importation de cocaïne se fait principalement par les ports maritimes et les aéroports. Le rapport souligne des infiltrations de ces réseaux dans les infrastructures des ports et aéroports. Par ailleurs, « la croissance des marchés de consommation européens, en particulier pour la cocaïne, a contribué à la projection de structures transnationales du trafic de drogue latino-américain, entraînant une augmentation de la violence ».
En 2022, les affaires judiciaires liées aux stupéfiants ont augmenté de 52,6%, avec 6.925 arrestations. Il y a eu 4.745 saisies de résine de cannabis, totalisant 23.375 kilos (+50,4%) ; 2.008 saisies de cocaïne pour 16.533 kilos (+65%) ; 1.252 saisies d’héroïne pour 73 kilos (-1,4%) ; 615 saisies d’ecstasy pour 61.814 doses (+547%).
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