Italie : étude des eaux usées

Présidence du Conseil italien | Juillet 2023

L’Institut de recherche pharmacologique Mario Negri a effectué une étude sur les eaux usées en Italie entre 2020 et 2022, permettant ainsi de cartographier la consommation de produits stupéfiants dans le pays. Les eaux usées ont été analysées dans 33 villes de 20 régions, lors de 4 campagnes d’études, de novembre 2020 à avril 2022.
On constate ainsi que la consommation de kétamine a été constaté dans presque toutes les villes analysées, avec une moyenne de 5 mg par jour pour 1.000 habitants, avec une consommation supérieure à la moyenne  à Bologne, Cagliari, Florence. , Milan , Turin et Venise.
En matière d’ecstasy/MDMA, une baisse de la consommation a été observée en 2020 puis une augmentation en automne 2021, parallèlement avec la réouverture des boîtes de nuit après la crise du Covid. La moyenne italienne est de 0,08 dose par jour pour 1.000 habitants.
Une consommation de cannabis de plus de 100 doses par jour pour 1.000 habitants a été constatée à Nuoro (Sardaigne), Bologne, Fidenza (province de Parme), Cagliari, Trente et Trieste. La consommation la plus basse (12 doses par jour et pour 1.000 habitants) se trouve à Belluno (Vénétie). La moyenne italienne est de 50 doses/jour/1.000 habitants (stable).
Les usages les plus élevés de cocaïne sont constatés à Pescara, Montichiari (province de Brescia), Venise, Fidenza, Rome, Bologne et Merano (20 doses par jour pour 1.000 habitants), tandis que les plus faibles sont à Belluno et Palerme (entre 1 et 4 doses par jour pour 1.000 habitants). La moyenne italienne (en augmentation) est de 11 doses/jour/1.000 habitants.
Très traces de fentanyl commencent à apparaître mais de manière (encore…) très limitée et occasionnelle.
La moyenne italienne pour l’héroïne est de 3,2 doses/jour/1.000 habitants (stable) ; pour les amphétamines : 0,01 dose/jour/1.000 (stable) ; pour la méthamphétamine : 0,12 dose/jour/1.000 (stable).
Cette étude se retrouve dans le rapport annuel au Parlement sur le phénomène de la toxicodépendance en Italie, de la Présidence du Conseil. Dans ce rapport, on apprend également :
– la pureté, en moyenne : 13% pour l’herbe de cannabis ; 29% pour la résine de cannabis (en augmentation) ; 68 à 70% pour la cocaïne ; 87% pour le crack (en augmentation) ; 14 à 21% pour l’héroïne.
– les prix, en moyenne : pour l’herbe de cannabis, 4.003 euros le kilo  (en hausse) et 9,8 euros le gramme (stable) ; pour la résine de cannabis, 3.018 euros le kilos (en baisse) et 11,3 euros le gramme (stable) ; pour la cocaïne, 38.309 euros le kilo (stable) et 83,1 euros le gramme (stable) ; pour l’héroïne brune, 19.486 euros le kilo (en baisse) et 41,1 euros le gramme (stable) ; pour l’héroïne blanche, 29.056 euros le kilo (stable) et 56,5 euros le gramme (stable).

Voir le rapport ici

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