Un nouveau rapport des mouvements antimafia italiens Libera et Gruppo Abele révèle une avancée significative : de plus en plus de communes italiennes rendent accessibles les informations sur les biens confisqués à la criminalité organisée. En 2023, 724 des 1.100 communes surveillées publient ces données en ligne, contre seulement 392 en 2022.
Des initiatives exemplaires émergent à travers le pays. À Volvera (province de Turin), la Cascina Arzilla est devenue un centre d’éducation à la légalité ; à Gênes, on trouve un escape game sur la légalité ; tandis qu’à Afragola (province de Naples), la Masseria Esposito Ferraioli, autrefois fief du puissant clan Moccia, est désormais une coopérative sociale prospère. Ces projets démontrent comment les biens confisqués peuvent être transformés en ressources communautaires précieuses.
Le rapport « RimanDATI » met également en lumière une augmentation de 7 % du nombre d’associations et de coopératives sociales impliquées dans la gestion de ces biens, atteignant 1.065 entités en 2023. Toutefois, des disparités régionales persistent, notamment dans le sud de l’Italie, où de nombreuses communes ne publient toujours pas ces informations cruciales.
Libera souligne l’importance de la transparence comme un bien commun et appelle à une vigilance accrue pour garantir que les biens confisqués soient utilisés à des fins sociales bénéfiques.

Par Tiphaine BORDICHON

Voir le rapport ici
ou https://www.libera.it/documenti/schede/rimandati_31.pdf